Les vrais camelots du Roi par Guy STEINBACH

Publié le par Lux

 

Un militant d’A.F. doit veiller à n’être pas un “épouvantail”, mais un propagandiste intelligent de la cause nationale et royale. Ce qu’ont toujours été les camelots du roi.
Le militantisme n'utilise pas de nos jours les mêmes moyens qu'autrefois ; les ligues, très actives dans le premier tiers du XXe siècle, ont disparu et les luttes politiques ont un autre aspect ; la dictature du " politiquement correct " fait plus de dégâts qu'on ne pense…

Si les attitudes sont différentes - ceci étant dû aussi, pour une bonne part, au fait que les "militants" ont fondu - le passé n'a pas à être renié. L'Action Française reste toujours un modèle : elle enseigne et promeut la vérité politique. La doctrine de Charles Maurras est notre ligne de pensée; le nationalisme intégral, c’est-à-dire logique, conclut aujourd’hui plus que jamais au roi.

C'est toujours dans la lecture des ouvrages des Maîtres de l'Action Française que se trouvent les clés de la connaissance politique, même encore aujourd'hui. Les débats actuels le montrent suffisamment. Nous n'avons pas à regretter les luttes d'autrefois; il fallait les mener pour la défense de la France. La “violence” des camelots du roi ne s’exerçait que quand cela était nécessaire, et pour répondre aux “violences” de leurs adversaires sans foi ni loi. Leur courage a coûté la vie à certains d'entre eux, trop nombreux. La force n’était utilisée que “sur ordre”. La vérité est qu’elle ne faisait peur qu'à des adversaires retors et aux bourgeois bien pensants, les "Baron Pié, hyper-Pié, etc.." chers à Maurice Pujo. *

Voici quelques réflexions du dernier chef des Camelots du Roi, Pierre Juhel.
Etre Camelot, c'est avoir l'honneur de servir sur la première ligne.
Les Camelots ne connaissent pas encore d'ennemis en France, mais seulement des adversaires; l'ennemi, c'est l'erreur, il ne faut pas la ménager.
La violence n'est pas la vocation des Camelots, ils n'en usent que dans des cas précis et dans des limites définies. Par exemple :

- Quand il s’agit d’assurer la propagande, la vie, le développement de l'A.F.; c'était "la violence au service de la raison", disait Lucien Lacour. La vérité politique exige parfois, même souvent, l’éclat de la polémique. Il y a chez les ennemis de la France une violence destructrice à laquelle il convient de s’opposer.
- Quand il s’agit d’empêcher de nuire les hommes qui se sont mis d'eux-mêmes hors de la communauté française par leur attitude, leurs paroles, leurs écrits contre la patrie et contre l'armée. On défend sa patrie comme on défend sa mère.
- Lorsque des manifestations doivent appuyer dans la rue les “campagnes” du journal, et cela entraîne souvent des affrontements avec la police ; il faut bien assurer le succès des manifestations, quitte à forcer le passage, c'est la condition de leur réussite, mais ce n'est pas son objet.

Les policiers sont des fonctionnaires qui font leur métier ; les fautifs sont ceux qui les emploient, ceux, qui, sous prétexte de maintenir l'ordre, perpétuent le désordre véritable, le plus grave : la République !
Les qualités principales des Camelots sont : la Foi, la Fidélité, la Discipline, l'Enthousiasme, le courage et la bonne humeur….

Telles étaient les grandes règles de conduite des Camelots du Roi. Dans un contexte différent, elles restent valables aujourd’hui, car elles définissent un état d’esprit.

Ces qualités, jointes à cette même volonté de vaincre, doivent être celles de la jeunesse d'Action Française, aujourd'hui comme hier. L'espoir de la France est dans cette continuité.

Il n'y a plus de "Camelots du Roi" de nos jours, certes, mais il y a des héritiers qui doivent faire leur devoir de la même façon. La jeunesse de la Restauration Nationale, héritière de l'Action Française, ne peut que cultiver les qualités de ses anciens dont elle doit être fière.

Guy STEINBACH
Président de l’Association Marius Plateau

Publié dans Histoire

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