Le mot du président de Juillet

Publié le par Lux

La seule ligne d'action qui vaille en vue de la campagne électorale présidentielle a été comme définie, voici déjà presque un an, par nos orateurs du rassemblement royaliste des Baux de Provence*. Elle consiste à communiquer les vérités suivantes  par tous les moyens possible :

 

 1 -Ces élections qui déchaînent les ambitions, suscitent les intrigues, gaspillent tant d'argent et divisent en passions, ces élections n'ont aucun sens ! Car il faut avoir la lucidité d'admettre que "quel que soit l'élu en 2007, quel que soit son programme, quel que soit son dynamisme, il ne pourra rien faire !" (Entendez : rien de bon !) Cette prévision de Jacques Trémolet a été comme illustrée d'avance par l'échec du CPE, l'impuissance du ministre de l'Education à faire appliquer ses directives ou la lamentable errance du Clémenceau…tandis que l'affaire Clearstream consolide la défiance déjà bien installée entre le peuple de France et le pays légal.

 

"Le seul candidat utile serait celui qui s'engagerait à proposer aux Français de recréer l'organe par lequel la France retrouverait sa mémoire, son identité, et par là même son avenir, en même temps que sa souveraineté.". Cet organe c'est évidemment le gouvernement royal, tel que Maurras le proposait aux Français dans son Enquête sur la Monarchie : un état assez fort pour assumer les fonctions régaliennes et, d'un même mouvement, pour garantir les libertés concrètes. Exactement ce qui manque aujourd'hui à la nation française pour qu'elle soit correctement servie !

 

 2 - Le projet royal est beaucoup plus qu'une "recette“ politique; il est la réponse au terrifiant défi du nihilisme contemporain. En philosophe chrétien, Gérard Leclerc l'a bien dit : "Dans le cadre d'une culture démocratique puissamment individualiste, il n'y a plus de sacré. Tout est de l'ordre du choix des individus. Du coup nous sommes devant une société totalitaire qui se croit autorisée à tout entreprendre sur l'homme, sur l'embryon, sur le vieillard impotent, sur le handicapé. (…)Notre royalisme est profondément dépendant de notre fidélité à ce qu'est l'homme dans son enracinement divin. La monarchie française est un modèle sans équivalent où l'homme est revêtu de toute son autorité. Le roi, roi dans toute son autorité, est aussi fils soumis de Dieu. Notre foi dans le roi est la foi en l'homme fait à l'image de Dieu.". La démocratie totalitaire aujourd'hui à l'oeuvre n'est pas une fatalité. Son alternative est le Roi !

 

3 - Les désillusions électorales passées ne doivent pas cacher l'existence d'une espérance politique réaliste . Il faut avoir le courage et la lucidité de la reconnaître. S'il n'y a rien à attendre d'un seul changement de personnel politicien, il est en revanche permis d'espérer dans la formule de gouvernement par laquelle eurent lieu tous les redressements français. La crise de régime que traverse le Système, est davantage qu'un mouvement étroitement conjoncturel. Du coup, des opportunités d'action royaliste féconde en découlent. La présence sur le sol de France de princes français conscients de leurs responsabilités en est la condition indispensable. Or, en 2002, c'est précisément aux Baux que le duc de Vendôme, accompagné du duc et de la duchesse d'Angoulême, est venu dire aux royalistes d'Action française : "Je crois, que cela faisait un certain temps que nous attendions cette rencontre, en ce lieu historique des Baux Vous êtes venus, fidèles à votre rassemblement annuel qui est pour vous un haut moment de foi et d'espérance. Et aujourd'hui me voilà.(…) Princes de France, issus de la dynastie nationale qui a fait la France, moi et mon frère, nous venons aujourd'hui à votre rendez-vous pour vivre avec vous cette journée d'intense communion. Et maintenant il faut tourner hardiment nos regards vers l'avenir."

 

 L'avenir ! C'est parce que nous travaillons pour l'avenir que nous devons transmettre autour de nous ces paroles d'espérance. Elles n'auront de chances d'être entendues que si nous savons les répandre avec assez de délicatesse pour ne pas les rendre odieuses et suffisamment d'intelligence persuasive pour qu'elles emportent l'adhésion. Il y faut aussi l'effort synchronisé de tous et la persévérance du plus grand nombre possible. Que personne ne se dérobe à cette tâche qui est le grand devoir politique de l'heure. Il est inutile de rêver, pour l'instant, à la place qui est à la nôtre, à une action plus féconde, dans le cadre de la campagne présidentielle qui ne fait que commencer. 

 

                                                                                               Bernard PASCAUD

http://www.restauration-nationale.asso.fr/articles.php?lng=fr&pg=2732

Publié dans Actualité nationale

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