Les émeutes de banlieue

Publié le par Lux


 

Il y a un an, commençaient les émeutes de banlieue. En trois semaines, des dégâts énormes ont été occasionnés, près de 1500 voitures, bus et autres véhicules incendiés, de nombreux commerces pillés, une cinquantaine d’entreprises fermées suite à des incendies, des centaines d’employés mis au chômage, des milliards dépensés par les compagnies d’assurance qui, naturellement, nous les feront payer, voilà le bilan matériel de ces évènements déplorables, dont certains avaient songé à commémorer l’anniversaire

 

On connaît maintenant le film des évènements. Tout commence par une incursion des forces de police dans une zone où divers trafics prospèrent. Pas le véritable trafic de drogue, car, comme tous commerçants sérieux, les grands trafiquants de drogue n’aiment pas les désordres : c’est mauvais pour le commerce ! Mais lorsque des centaines de petits trafics  permettent, en plus d’allocations diverses, de vivre à une population dont une grande partie n’a pas de travail régulier : trafic de faux papiers, trafic de cartes grises, trafic de cigarettes importées, reventes de voitures ou de téléphones mobiles volés et cent autres rapines, qui tous se passent au coin des rues ou dans les caves d’immeubles de ces quartiers déshérités, alors  les «  caïds » de ces zones sont dérangés par des incursions policières inopinées. Pour protéger leurs « commerces », ils déclenchent la guérilla. Aussitôt, une foule de jeunes du quartier, certains par haine des français,  la plupart pour s’amuser, se lancent dans la bagarre. Ensuite, le cycle classique hérité de la mythologie gauchiste : « provocation – répression » se met en route. Le rôle des médias dans ces évènements, inspirés par une  philosophie « victimaire – compassionnelle »  ( Cette expression un peu compliquée, mais tout à fait juste, est de Jean-Pierre Chevènement ), n’est pas neutre. En effet, beaucoup de  commentateurs, de gauche et même parfois de droite, clament à qui mieux mieux leur indignation, non pas contre les incendiaires et leurs commanditaires, mais contre de prétendues brutalités policières…Par exemple, on a tartiné pendant quelques jours sur la mort de deux jeunes gens qui ont été électrocutés dans un transformateur électrique où ils s’étaient imprudemment réfugiés, mais on a expédié en cinq minutes un « hommage » pour Jean-Claude Irvoas, employé municipal d’Epinay-sur-Seine, battu à mort par les émeutiers à la même époque.

 

                                                Un terreau favorable

 

Ces évènements incroyables ne pourraient se produire s’il n’existait un terreau favorable, à la fois humain et idéologique, qui permet à ces situations quasi –insurrectionnelles de prendre leur départ. Le terreau humain, c’est le résultat de l’immigration massive des trente cinq dernières années. Merci, Messieurs Giscard d’Estaing, Mitterrand et Chirac ! Car si, de tout temps, une certaine immigration a existé, depuis 1970 c’est une vague énorme d’étrangers qui est entrée dans notre pays. On estime aujourd’hui que , sur 62 millions de personnes résidant en France, entre dix et 15 millions sont des étrangers, soit de 16 à 24 % de la population. Et bien entendu, on ne compte pas dans les étrangers, les personnes nées en France, bien que de parents étrangers…Et comme tous ces nouveaux arrivants vont s’agglutiner principalement dans quelques zones autour des grandes agglomérations, par définition la machine à transformer les étrangers en français, le « melting pot » comme disent les américains, ne peut plus fonctionner. Songez par exemple que dans les écoles de Montfermeil, les écoliers appartiennent à cent nationalités étrangères différentes ! Inutile de dire que les français de souche ont depuis longtemps abandonné ces quartiers, désormais livrés à eux-mêmes et à quelques chefs de bandes. Car malheureusement, cette immigration massive à coïncidé avec la montée du chômage, lequel frappe toujours plus les nouveaux arrivés. Il n’est pas étonnant, dès lors, que les trafics en tous genre prospèrent dans ces zones…

 

                                                La haine de la Nation

 

Le deuxième terreau de ces émeutes, c’est le terreau idéologique : la haine de la Nation française. Je l’ai écrit bien souvent, comment veut-on faire aimer la France aux nouveaux arrivants, si l’on apprend aux français eux-mêmes à la mépriser, voire à la détester ? Cette attitude aberrante n’est pas nouvelle. On a connu cette attaque anti-française avant la guerre de 1914 et celle de 1939, sous le nom d’anti-militarisme ou de pacifisme. Pourquoi aurait-il fallu armer alors que les pays étrangers étaient si gentils ? On l’a payé très cher, par une véritable boucherie dans la première guerre mondiale et par une effroyable défaite lors de la seconde. Malheureusement, après chacun de ces conflits, on a vu revenir sur le devant de la scène les mêmes politiciens, les mêmes journalistes et les mêmes intellectuels qui nous avaient menés au désastre, ceux que Maurras appelait les « criminels de paix » ! Après la seconde guerre mondiale, cette haine de la Nation française s’est masquée sous des oripeaux européens : la France devait, c’était inéluctable paraît-il, disparaître au profit de l’Europe supra - nationale… Enfin l’infâme pays gaulois, cause de tout le mal, allait cesser d’exister ! Le rêve européiste ayant été plus ou moins enterré au grand dam des mêmes politiciens, des mêmes journalistes, des mêmes intellectuels, un nouvel avatar de cette lutte anti - nationale est apparu : l’anti-colonialisme nouvelle version. C’était de notre faute si tout allait si mal dans les pays de notre ex-empire colonial, et par conséquent, il n’était que juste que nous soyons punis en voyant arriver chez nous des millions d’immigrés originaires de ces pays…

 

                                           La France se défait sans Roi

Une fois de plus, constatons que la France n’est pas défendue comme elle le devrait. Non pas que les hommes politiques français soient forcément incapables ou idiots, certains ont même beaucoup de valeur. Mais le système républicain ne  leur permet pas de donner toute leur mesure et les diverses factions qui les font élire leur tiennent la bride. Ces lobbies refusent de voir la réalité, les faits, dès lors que ceux-ci contredisent leurs idéologies. Il suffit de voir les réactions horrifiées des éléphants du PS devant certains propos de Ségolène Royal ! La vérité , c’est qu’on ne  pourra sortir de la situation actuelle qu’en sortant du régime républicain. C’est pourquoi, nous ne devons pas nous contenter d’analyser tel ou tel événement et de discerner s’il est, ou non,  favorable à l’intérêt national. Nous devons sans nous lasser poser la question des institutions, car la France continuera à se défaire si cette question n’est pas résolue.                                                                                                                                                                      Georges Rousseau

Publié dans Actualité nationale

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