objections et critiques

Publié le par Lux

Pour reprendre une expression de Maurras, «  nous ne sommes pas des charlatans de la monarchie » ! Pour le prouver, nous n’hésitons pas à répondre aux objections et critiques faites par des gens de bonne foi…

 

                                Pessimistes ou réalistes ?

 

On nous dit : « Quand on vous entend, on a l’impression que les évènements vont toujours  dans le mauvais sens, que des catastrophes planent toujours au-dessus de la France, et puis, vous êtes tristes ! » Pour commencer par la fin, c’est bien mal nous connaître. Venez à nos réunions, participez à nos sorties et à nos activités et vous verrez si nous sommes tristes ! Tenez, vous verrez si nous sommes tristes le jour du mariage du Prince Jean, notre dauphin ! Le champagne coulera à flot dans nos Sections et Fédérations…Mais il y a un temps pour tout, dit l’Ecclésiaste. Un temps pour être sérieux et un temps pour s’amuser …Pour ce qui est de notre prétendue vision pessimiste, s’il est vrai que nous prévoyons souvent un avenir sombre à notre malheureux pays, ce n’est pas par quelque mauvais penchant de nos âmes, paraît-il tourmentées. C’est parce que nous sommes fondamentalement des réalistes, que notre premier souci est de connaître et dire la vérité. Un homme politique démocrate, qui veut être élu ou réélu, ne peux pas se permettre d’en faire autant. Il a tendance à gommer la réalité, lorsque celle-ci est déplaisante, qu’elle ferait peur aux électeurs ou qu’elle ne correspond pas  au programme de son parti. Alors il continue à bafouiller. Il est plus facile de répéter des slogans que de se donner la peine d’analyser, avec le sang-froid d’un chirurgien au cours d’une opération, les éléments d’un problème et d’essayer d’en prévoir les conséquences…Songez, par contraste, comme Charles Maurras a dû être malheureux, lui qui, presque seul et sans que beaucoup de gens au pouvoir ne l’ écoute, a prédit, avec une rigueur quasi - scientifique, le déclenchement de deux guerres horribles, qui ont tant coûté à la France !

 

                                    La monarchie : c’est les privilèges

 

On nous dit : « Vous voulez rétablir les privilèges » ! C’est absurde.  D’abord, il faut se rappeler que la Révolution appelait de ce nom,  le sort différent des autres ( « privilège = loi particulière » ) qui était fait sous l’ancien régime, non seulement à certaines catégories sociales, mais à toutes sortes de collectivités, par rapport à la règle générale. En se sens, la « Nuit du 4 août » a aboli, non seulement les privilèges de la Noblesse et du Clergé, mais aussi les droits, libertés et traitements spéciaux de nombreuses villes, pays, provinces, professions et corporations. Tous pareils, aucune tête de dépasse, en vertu des principes de Jean-Jacques Rousseau… En second lieu, on doit constater que, en particulier depuis 1930, la République a elle-même créé de nombreux « privilèges », c’est-à-dire qu’elle a accordé des faveurs durables à certaines catégories sociales ou à certaines professions. Pensez aux pouvoirs exorbitants, en matière de droit du travail, du Syndicat du Livre et du Syndicat des Dockers… Pensez aux avantages en matière de retraite  des  employés  de la Banque de France, de la SNCF ou d’EDF-GDF…Et surtout, comprenez que notre action n’a jamais eu pour but de rétablir les privilèges de la Noblesse et du Clergé. Il n’a jamais été question, dans l’esprit de Maurras, de bâtir une monarchie qui serait une copie servile de la monarchie  existant avant la Révolution. Même feu le Comte de Chambord, qu’on ne peut taxer de progressisme, n’en demandait pas tant, lui qui souhaitait de réconcilier la monarchie avec le peuple ! Notre but est de construire une monarchie rénovée, fondée sur les principes qui ont fait le succès des Rois capétiens – c’est-à-dire antiparlementaire et décentralisée - mais adaptée au monde moderne et capable de faire face aux problèmes actuels. Pensez-vous qu’on pourrait sérieusement proposer aujourd’hui  que les sujets du Roi - les citoyens –  soient inégaux devant les tribunaux, les impôts, le service militaire, l’administration ? Certes, nous savons que la liberté - principe n’efface pas les inégalités naturelles, mais les institutionnaliser, ce n’est pas pensable ! C’est pourquoi, d’ailleurs, nous ne parlons pas de « restauration », mais  préférons utiliser l’expression : « instauration ».

 

                                    La monarchie, c’était la famine

 

Il n’est pas question de nier la réalité des famines qui, à plusieurs reprises pendant l’Ancien régime, ont dévasté certaines régions françaises. Mais on doit chercher à  savoir pourquoi ces disettes sont survenues et pourquoi on a pas pu y remédier. Or, le travail des historiens montre que les famines de cette époque ont essentiellement des causes naturelles ou techniques. Les causes naturelles, on les connaît : c’est tout simplement l’effet du climat : ces causes agissent de tout temps, mais en outre la France monarchique, notamment sous Louis XV et Louis XVI, a connu ce qu’on a appelé une « période glaciaire », la Seine ayant gelé un hiver sur deux pendant cette période…Les causes techniques, ce sont d’abord les difficultés du transport des denrées, difficiles à comprendre pour les jeunes générations où l’on met quelques heures pour atteindre Marseille, alors que cela prenait trois semaines sous Louis XVI. Ce sont aussi les difficultés de conservation des aliments. Il résultait de ces deux causes techniques que lorsqu’une région souffrait de mauvaises récoltes, il était long, difficile et coûteux d’amener des produits alimentaires des régions épargnées par le mauvais temps ou la sécheresse. Tout cela n’a rien à voir avec le régime politique de l’ancienne France. D’autant que le bon Roi Louis XVI, loin d’être aussi benêt qu’on l’a dit, a beaucoup aidé au développement de l’agriculture, notamment en introduisant et en favorisant la culture de la pomme de terre, qui pousse dans les sols pauvres et n’a pas besoin de beaucoup d’eau. D’où il suit que les famines ont cessé au fur et à mesure de la construction des chemins de fer et de la culture de la pomme de terre. C.Q.F.D. !

 

                                     La conférence de l’IRN du 3 avril

 

Le mardi 3 avril 2007 à 20 heures à la Salle Henry de Seilhac de l’A.S.I.E.M  6, rue Albert de Lapparent ( Métro : Ségur, La Motte-Piquet, Cambronne) aura lieu la conférence mensuelle de l’Institut de la Restauration Nationale. Intitulée : « Moralement  correct », elle sera faîte, avec son talent habituel, par notre ami Jean SEVILLIA,  journaliste et écrivain. A la fin de la réunion, le conférencier dédicacera son livre récemment paru sous le même titre. Comme d’habitude, un moment convivial suivra la conférence. Participation aux frais : 5 euros. Etudiants et chômeurs : 2 euros. Amis internautes de Paris et des environs, n’hésitez pas à venir.Georges Rousseau

Publié dans Pensée politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article